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Louis


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lundi 31 décembre 2007

Saint Sylvestre (Un conte de Micheline)

Retrouvailles

Saint Sylvestre. C’est jour de fête et pourtant, elle avance le dos courbé comme un condamné à mort. Elle avance à petits pas, elle les suit.

Elle aurait pu rester à la maison avec Bobonne et ses deux neveux pendant qu’ils allaient au spectacle mais elle s’est laissée entraîner. Ils sont sept. Ils ont réservé huit places pour la revue de fin d’année. Ils espèrent rire un bon coup avant de rentrer à la maison manger des huîtres, boire du champagne et se raconter de vieilles blagues.

Elle les suit. Ils ne semblent pas avoir eu peur de son chagrin d’amoureuse éconduite… Ils ont pris de l’avance. Elle presse le pas. Du parking jusqu’à la salle de spectacle, il y a presque dix minutes de marche.

Elle n’a pas vu le temps passer. Elle s’installe déjà dans son fauteuil. Elle jette un coup rapide à la salle. À côté d’elle, le siège est vide. Ils attendent Thérèse, l’invitée de dernière minute, celle qui va occuper la place de son ex. Une collègue de sa belle-sœur, une femme que la vie n’a pas épargnée, une personne que son ancien scout de frère a probablement invitée pour faire sa dernière BA de l’année.

Thérèse arrive. Elle porte une robe en satin tout à fait démodée. Elle a un nœud du même rouge que sa robe dans ses cheveux poivre et sel permanentés. Elle n’est pas jolie et vit seule. Veuve depuis six mois. Ils ont fait deux fois faillite. Son fils unique vit à des milliers de kilomètres de là. C'est elle l’invitée de dernière minute. Pourtant, elle sourit. Elle babille, elle dit : « Vous êtes tous en beauté ce soir. C’est formidable comme cette salle a été joliment restaurée.» Elle s’extasie à propos de tout et de rien, des spots, du confort des sièges, des stucs, des plis du rideau de scène.

Le spectacle commence et Thérèse rit de bon cœur.

Elle qui vit son premier chagrin d’amour, il lui semble que le monde s’est écroulé !

Après le spectacle, ils rentrent à la maison. Thérèse joue avec les gamins, elle arrive même à mêler Bobonne au jeu de charade.

Thérèse rayonne.

Elle, à vingt-six ans, elle occupe un poste intéressant et elle tire la tête parce qu’un garçon, qu’elle connaissait depuis quelques mois, a décidé de rompre leur relation.

Elle avait décidé de ne boire que de l’eau mais elle boit une petite coupe parce qu’elle n’ose pas résister à la main tendue de Thérèse. Elle a horreur des jeux de société mais elle s’est mise à jouer avec Bobonne et les gamins tandis que Thérèse prend des photos.

« Comme c’est bon d’être en famille… » La phrase de Thérèse lui fait soudain prendre conscience de sa chance d’avoir une famille sur laquelle elle peut compter.

Elle va aider sa belle-sœur à garnir les plats avec les huîtres que son frère vient d’ouvrir. Elle s’affaire. Elle oublie… Elle se reprend en main. Elle réalise que cette semaine de congé, cette sorte de léthargie qu’elle a vécue, ce n’était pas la meilleure chose qui lui était offerte pour faire le deuil d’un début d’histoire d’amour !

À table, elle est assise à côté de Thérèse qui lui parle de son défunt mari, un homme entreprenant qui se relevait chaque fois après un coup dur, un battant « comme tous les Mollard d’ailleurs… »

Elle, elle se souvient de Grégoire Mollard, ils ont fait leurs études ensemble puis il s’est jeté à l’eau en lançant une petite entreprise d’informatique à l’autre bout de la ville. Cela fait des mois qu’elle n’a plus aucune nouvelle de lui.

Elle dit juste : « Grégoire Mollard, c’est de votre famille ? »

« Oui, c’est même mon filleul. C’est le fils cadet de mon beau-frère. Pour réussir, il a réussi, sauf en amour… Sa fiancée l’a lâché…»

Elle n’est plus seule au monde à connaître des problèmes sentimentaux. Elle se fait une promesse, quand son chagrin sera un peu estompé, elle va contacter Grégoire, mais aussi Armand, Jessica, Dominique, Caroline et Simon, ses anciens camarades de cours avec lesquels elle a jadis passé de si bons moments.

dimanche 30 décembre 2007

Un petit nouveau à Mont-sur-Marchienne

Grande nouvelle !

Et pourtant la presse n'en a pas parlé.

On vient de planter un cèdre d'une trentaine de centimètres dans le jardin du curé, rue de l'église à Mont-sur-Marchienne (centre).

Le petit arbre pourra observer son grand frère qui trône fièrement au Château Halloint à portée de voix de cèdre...

Ils pourront discuter entre eux et le "gamin" trouvera auprès de son ancêtre de bons conseils pour résister au climat belge.

Notons que le vieil arbre a pour compagnon et voisin, un majestueux séquoia. Là, cela pose un petit problème de langue mais je fais confiance à la nature. Depuis le temps, les deux compagnons doivent avoir trouvé une sorte de "compromis à la belge" pour communiquer entre eux et savoir ce qu'ils enseigneront au petit nouveau !

Qui a dit qu'il n'y avait rien d'extraordinaire à Charleroi ?

samedi 29 décembre 2007

Mariage au paradis


Un jeune couple, follement amoureux, rentre de faire des emplettes de dernière minute, la veille de leur mariage, lorsque leur voiture est happée par un camion. La mort est instantanée.

Au paradis, ils remplissent les formulaires d'usage devant Saint Pierre.

- Nous devions nous marier demain. Serait-il possible que nous nous épousions au ciel ?

Saint Pierre devient songeur :

- À ma connaissance, il n'y a jamais eu de mariage au ciel. Laissez-moi en discuter avec Dieu.

Quelques jours plus tard, ils sont invités à rencontrer Dieu :

- Vous voulez vraiment vous épouser ?

- Ah, oui, Seigneur, répondirent-ils en chœur. Nous nous aimons tellement !

- Revenez me voir dans cinq ans. Si vous souhaitez toujours vous marier, je verrai ce que je pourrai faire pour vous.

Ils attendirent cinq ans, ce qui leur parut une éternité. Toujours de plus en plus amoureux l'un de l'autre, ils se représentèrent chez Dieu qui leur dit :

- Écoutez, si vous tenez toujours à vous marier, attendez que je vous fasse signe. Il faut être patients…

- Merci Seigneur, dirent-ils, cachant mal leur déception.

Ils attendirent encore cinq ans, puis, un jour, un messager vint leur dire de se présenter devant Dieu...

- Vous désirez toujours vous marier ? leur demanda-t-il.

- Plus que jamais, mon Dieu.

- Nous allons faire le nécessaire.

Une semaine plus tard, il se marièrent puis retournèrent, comblés, sur leur nuage.

Quelques années plus tard, ils se présentèrent à nouveau devant Dieu :

- Le mariage n'est pas tout à fait ce à quoi nous nous attendions. Nous vous serions reconnaissants si vous acceptiez que nous divorcions...

- Quoi, dit Dieu ?

Son visage se durcit. Les nuages s'entrechoquent et les éclairs zèbrent le ciel.

- Pas question! J'ai mis plus de dix ans avant de trouver un prêtre au paradis ! Avez-vous une idée du temps qu'il me faudrait pour y trouver un avocat ?

vendredi 28 décembre 2007

Manger autrement...


Voici donc venu le temps d'aller manger chez notre gentille voisine, 'M', la Chinoise !

Qu'allons-nous manger ce soir ?

C'est parfois surprenant et inquiétant à la fois. Si 'M' ne nous dit pas de quoi il s'agit, on doit vraiment deviner. Les cuissons asiatiques changent l'aspect, la texture et la couleur des mets les plus simples.

Allez, je me lance en me disant que je ne suis pas seul à tenter l'expérience (ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'elle nous invite !), Micheline et un vieil ami commun m'accompagneront à ce repas.

Sans nouvelle de moi demain sur ce même blog, prévenez les secours !

jeudi 27 décembre 2007

Que va-t-on en faire ?

Je ne parle pas de nos politiciens mais bien des cougnous invendus !

Certains magasins les proposent à moitié prix et conseillent de les surgeler. D'autres grandes surfaces les laissent encombrer les rayons et rassir.

Pourquoi ne pas les distribuer aux plus démunis, les offrir aux restos du cœur ou encore aux banques alimentaires ? Il en est encore temps. La semaine prochaine, ce sera bon pour la poubelle.

Il y a, même dans notre pays "riche", plein de gens qui seraient heureux de recevoir ce genre d'étrennes.

Le même raisonnement sera valable dans quelques jours avec les galettes des rois et dans quelques semaines avec les œufs de Pâques...

Et je ne vous ai pas parlé des bûches qui s'étalent dans la chaleur des néons ! J'en ai vues ce matin qui commençaient doucement à avancer toutes seules vers la sortie "sans achat" de mon supermarché favori ! Arrivera-t-on à les rattraper ?

Cela aussi, c'est la chasse "au gaspi"...

mercredi 26 décembre 2007

Lendemain...

Lendemain de veille sur mon blog ! J'espère que vous avez passé une bonne fête de Noël.

Il faut dire que comme c'était un mardi, l'impro m'a un peu manqué ! Je les ai imaginé(e)s en train de réveillonner, mes ami(e)s.
Par ordre alphabétique :

Cathy nourrissant ses furets au foie gras !
Christophe préparant ses pizzas avec les yeux bridés !
Dan proposant sa protection à la Saint Famille !
David cherchant son partenaire dans le sapin !
Eduardo préparant de nouveaux supplices
Evelyne obligeant Père Noël à sauter en parachute !
Fabian comptant ses sous pour voir si l'ACI continuera !
Olivier jouant au billard en faisant le sapin !
Patrice déguisé en chauffeur de maître avec sa Jaguar !
Sabine jouant de la harpe dans la crèche !

Mais, peut-être ont-ils été plus sages que je ne l'imagine...

mardi 25 décembre 2007

NOËL

Lever de soleil, ce 25 décembre 2007

Aujourd'hui, je cède ma place à une chroniqueuse bien connue des lecteurs... Micheline, qui vous adresse ce petit message :

C’est vraiment Noël pour moi… Un de mes contes écrit pour l’occasion peut être lu sur :
http://www.carolo.be/article.php3?id_article=5112


Comme au petit Victor, j’espère que Noël apportera à chacun, d’une manière particulière et de la façon qui lui convienne, le bonheur de retrouvailles, de liens renforcés, de témoignages d’amour ou d’une belle rencontre.

Le temps passe si vite.

Laissons la lumière et la paix de Noël faire son œuvre longtemps encore !

lundi 24 décembre 2007

Réveillon ?

Un peu de foie gras, un peu de bûche, un verre de gewurtztraminer 1989 (une bonne année !), voila le menu du repas du soir (20 heures) après la veillée à l'église.

Quelques chants bien connus et toujours appréciés. L'une ou l'autre rencontre d'ami(e)s.

Mon pyjama, la télé ou Internet. Bref, une soirée presqu'ordinaire...

JOYEUX NOËL !

dimanche 23 décembre 2007

Conte...

De retour de Carnières où Micheline et moi avons eu le plaisir de conter devant un public attentif composé d'une majorité d'enfants.

Ah, les enfants, toujours prêts à vous souffler la suite qui leur plaira, même si vous ne vous y attendez pas !

Un bon chocolat chaud, l'histoire de mon grand-père "qui aimait les pommes" et tout le monde est enchanté...

Rendez-vous en février pour des contes "d'amour"...

samedi 22 décembre 2007

22 Décembre...

C'est l'hiver !

Cela fait plus d'une semaine qu'on sentait qu'il était là, sans oser dire son nom, sans oser se montrer... Maintenant, la date est atteinte, l'hiver sonne à nos portes.

Le froid est piquant et en même temps, un pâle soleil essaye de réchauffer l'atmosphère.

Profitons de ces belles journées pour faire nos dernières emplettes avant le réveillon. N'oublions pas que des personnes moins bien loties que nous vont passer cette soirée seules. La maladie, la pauvreté, les hasards de la vie les tiendront éloignés des endroits où l'on s'amuse...

Et pour ceux qui vont sortir, parfois loin de chez eux, n'oubliez pas le "Bob", c'est l'assurance que la fête se terminera bien et que vous pourrez nous raconter vos meilleurs moments.

Je vous souhaite des étoiles dans les yeux, du cœur à l'ouvrage, du rire sur vos lèvres et le petit plus qui fait que l'on garde un souvenir impérissable d'un instant de bonheur.

vendredi 21 décembre 2007

Les bouquettes

Encore un mot inconnu... Et oui, dans la région de Charleroi, on ne connaît pas les bouquettes. Allez à Liège, tout le monde vous le dira, la bouquette est une sorte de crêpe que l'on prépare traditionnellement à Noël. À base de farine de sarazin (blé noir), elle est accompagnée d'une bonne tasse de café et d'un petit verre de pékèt (genièvre).

Il existe deux écoles : avec ou sans raisins de Corinthe incorporés dans la pâte. En ce qui me concerne, je fais les deux. Une poêle avec et une poêle sans...

Quant à la recette... Motus et bouche cousue. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'elle ressemble beaucoup à celle de ma Maman.

Voici donc un classique du wallon de Liège :
"Li boûkète èmacralèye", la bouquette ensorcelée.

Pour ceux qui ne comprendraient pas tout, je joins un lexique !!!

Si vraiment cela reste nébuleux, contactez-moi.


LI BOÛKÈTE ÈMACRALÈYE

C'esteût l'nut' dè Noyé, li mame féve des boûkètes.
Et tos les p'tits-èfants rassonlés dilé l'feû,
Rin qu'a houmer l'odeur qui montéve dèl pêlète
Si sintî l'êwe al boke èt s'ralîtchî lès deûts.

Quand on costé dèl påsse èsteût djusse a l'îdèye,
Li mame prindéve li pêle èt hoyève on p'tit pô,
Et puis houp, li boukète e l'êr féve ine dimèye
Åt dvins l'mitan dèl pêle ritournéve cou-z-å-hôt.

"Lèyi-me on pô sayî, brèya li p'tite Madjène,
Dji wadje del ritoûrner d'adreût dèi prumî côp.
Vos-alez vèyî, mame." Et vola nosse glawène
Qui prind l'pêle a deûs mains, qui s'abahe on p'tit pô

Et rouf ! di totes ses fwèces èle èvole li boukète
Ele l'èvola si bin, qu'èle n'a måy ritoumé
On qwèra tos costés, so l'årmå, podrî l'pwète
On n'ritrova måy rin. Wice aveût-èle passé ?

Tot l'monde s'èl dimindéve èt les k'mères di vinåve
Si racontît tot bas, al-nut, åtoû dès feu,
Qui c'esteût sûr li diâle qu'èsteut catchî d'zos l'tåve
Et qui l'aveût magnî sin fé ni eune ni deus...

L'iviér passa, l'osté ramina lès vèrdeûres
Et lès fièsses di porotche ås djoyeûs cråmignons.
Tot l'monde aveût dèdja roûvi ciste aventeûre,
Quand li mère d'a Madjène fa r'blanki sès plafonds.

Vola don l'bwègne Colas, blankileû sins parèy
Qu'arive avou sès breûsses, sès håles èt sès sèyès.
I k'minça dè bodjî lès p'tites bardåh'rèyes
Qu'estî avå l'manèdje. I wèsta lès tåvlès

Qui pindît so lès meûrs, puis montant so s'halète,
I d'pinda l'grand mureû qui hågnîve so l'djivå
Et c'est podrî l'mureû qu'on r'trouva nosse boukète
Qu'èsteû la d'pôy sî meûs, co pu deûre qu'on vî clå,

Neûre come on cou d'chapê, reûdi èco pu qu'ine bâye,
Frisêye come ine vèye catche, èt d'zeûr di tot çoula,
Tote coviète di strons d'moke èt tèlemint tchamossèye
Qu'èle aveût dès poyèdjes co pé qu'in angora.


èmacralêye, ensorcelée
rasson-ner, rassembler
houmer, humer
ralètchî, lècher
pâsse, pâte
pêle, poêle à frire
heûre, secouer
dimèye, pirouette
sayî, essayer
Madjène, Marie-Jeanne
wadjî, parier
glawène, gamine
abahî, abaisser
k'mére, commère
vinåve, quartier
porotche, paroisse
roûvî, oublier
bwègne, borgne
blankiheû, badigeonneur
breûsse, brosse
håle, échelle
sèyê, seau
bardah'rèye, objet encombrant
avå, parmi
wèster, ôter
tåvlê, tableau
halète, petite échelle
mureû, miroir
hågner, étaler
djivå, tablette de cheminée
reûde, raide
bâye, quille
frèzèye, grèlée
catche, poire séchée
tchamossèye, moisie
poyèdje, poil
angora, chat angora.

jeudi 20 décembre 2007

Les belles phrases

Aujourd'hui, je ne me foule pas trop... Je viens de trouver ce site :
http://alarriere.free.fr/_jeux/problemator/problemator.swf

Moi, j'adore ce genre de phrases ! Il faut dire que durant ma vie professionnelle, j'en ai vu passer des experts en communication, des spécialistes en analyse de problèmes mais pas nécessairement en résolution de ces mêmes problèmes, des consultants que l'on paie (très) cher pour pas grand chose !

De plus, la fréquentation de psychologues depuis ma plus tendre enfance m'a appris que : "La psychologie est l'art d'embrouiller les choses les plus simples avec des mots compliqués !"

mercredi 19 décembre 2007

Les voeux

Les cartes de voeux commencent à arriver dans nos boîtes ou par mail.

Moi, je n'ai qu'un voeux : que le millième des souhaits que chacun recevra se réalise.

Vous vous rendez compte, des gens heureux partout dans le monde, la paix dans les pays déchirés, des femmes et des hommes en bonne santé, des gosses qui rient et qui mangent à leur faim, du soleil dans le ciel et dans les coeurs.

C'est probablement utopique mais je suis sûr que si on le voulait vraiment...

Preuve, la Belgique a enfin un gouvernement !

mardi 18 décembre 2007

If it's tuesday, this must be Belgium...


If it's tuesday, this must be Belgium (Mardi, c'est donc la Belgique) : Un film de 1969, décrivant avec humour le voyage d'un groupe d'Américains en Europe...
Pour Micheline et moi, if it's tuesday, this must be Impro !!!

C'est là que nous rencontrerons celles et ceux qui, au cours des semaines, sont devenu(e)s irremplaçables.

Aujourd'hui, je vais essayer de faire plaisir à mes partenaires en acceptant (enfin !) leurs propositions. Le coach sera content et ce sera ma manière à moi de le remercier des commentaires qu'il laisse sur ce blog.

lundi 17 décembre 2007

Marché de Noël...


Ciel bleu et température glaciale pour nous accueillir ce dimanche 16 décembre au Bois du Cazier, lieu de mémoire de notre région.

Dans ce site magnifiquement restauré, quelques artisans de valeur. Beaucoup de gens sont venus là, plus pour le marché de Noël que pour le musée.

Des enfants qui posent des questions et découvrent avec étonnement des lieux inconnus et chargés de souvenirs. Heureusement quelques anciens sont là pour expliquer que les "douches" sont d'époque et que des hommes venus d'un pays de soleil sont morts ici sous notre ciel gris.

C'est toujours avec le même respect que je viens au Bois du Cazier.

dimanche 16 décembre 2007

Les Suisses


Pour celles et ceux qui l'ignoreraient encore, nos amis suisses ont un sens de l'humour bien développé. En voici une preuve reçue d'une correspondante helvète !


Extrait du journal « Le Temps » du 10 décembre 2007


LETTRE AUX BELGES FRANCOPHONES :
UN AUTRE DESTIN EST POSSIBLE, DEVENEZ SUISSES AVEC NOUS !


Jean-Frédéric Bonzon, rédacteur de la revue satirique lausannoise « La Distinction » propose un plan grandiose pour l’entrée de Bruxelles et de la Wallonie dans la Confédération helvétique.
Chacun y trouverait son intérêt sans avoir beaucoup à changer.


Chers amis Wallons et Bruxellois, le monde entier et la francophonie suivent avec attention les récents rebondissements qui affectent la vie politique de votre pays. Il apparaît aux yeux de beaucoup que notre époque s'apprête à vivre, après l'URSS, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, un nouvel éclatement en Europe. Les Flamands semblent de plus en plus nombreux à vouloir leur indépendance, pourquoi pas ?

La difficulté se trouve bien plus dans le devenir de la communauté francophone, qui reste belge pour ne pas choisir entre une indépendance anémique et un rattachement à la France, imaginé comme la phagocytose d'un microbe par une amibe géante.

Pourtant cette alternative n'en est pas une. Il existe une autre solution, à laquelle peu ont encore osé penser : l'entrée de Bruxelles et de la Wallonie dans la Confédération helvétique.

Comme vous, les Romands écrivent huitante pour 80, même s'ils ne le prononcent pas de la même manière.

Il n'y a pas plus d'idiome suisse que de langue belge. Vous serez donc en pays de connaissance. Votre apport mènera à la parité entre germanophones et francophones dans la Suisse étendue : Nous serons donc près de cinq millions de part et d'autre de la Sarine. Finie la supériorité mi-condescendante, mi-coupable des Alémaniques, terminé le complexe d'infériorité geignard des Romands. En outre, la communauté germanophone de Belgique aura, elle aussi, la possibilité de s'intégrer ; ses dialectes franconiens bien qu'éloignés du schwyzer-dütsch, ne pourront que se fondre dans la mosaïque linguistique suisse allemande.

Les minorités italophone et romanche se verront revalorisées, dans une position inédite de pivot : en cas de blocage entre Romando-WaIlono-BruxeIlois et Alémaniques, leurs choix feront la différence. Les Tessinois retrouveront leur fierté. Votre Salvatore Adamo deviendra, après Mort Schuman, l'idole du lac Majeur.

En adoptant en 1993 une forme partiellement fédérale, la monarchie belge n'a fait qu'une partie du chemin. Vous vous étonnez de la superposition des pouvoirs et de la multiplication des ministères sur le sol spongieux du Plat Pays ? Prenez de l'altitude en imaginant que vos six régions et provinces deviendront des cantons dotés de pouvoirs étendus en matière de fiscalité, de police, d'aménagement du territoire, de politique sanitaire, sociale ou scolaIre. Bruxelles, Brabant wallon, Hainaut, Liège, Namur et Luxembourg belge deviendront semi-autonomes au sein d'une confédération de 32 micro-états, tous plus jaloux de leurs prérogatives les uns que les autres, obsessionnellement soucieux d'étendre leurs compétences au détriment de l'Etat central et victimes de l'agressivité de milliers de communes égocentriques et dissimulatrices en matière d'impôts locaux.

Ce ne seront pas moins de 9 (au minimum) conseillers fédéraux, 300 conseillers nationaux, 64 conseillers aux États, plus de 200 ministres et près de 3000 députés cantonaux, ainsi que des dizaines de milliers d'élus locaux qui s'agiteront dans 33 parlements et autant de pouvoirs judiciaires. Sans oublier une population foncièrement hostile à l'Etat qui s'ingéniera chaque trimestre, lors des consultations populaires, à glisser un «non » vengeur dans l'urne. L’art du compromIs tant vanté en Belgique n'en est qu'à ses premiers pas quand on le compare aux éblouissantes pirouettes des grands artistes de la démocratie semi-directe consensuelle helvète. Il vous faudra apprendre le fédéralisme intégral.

L’helvétisation de la Wallonie et de Bruxelles résoudra également la question royale qui vous taraude depuis plus de cinquante ans. La forme républicaine de l'Etat est une condition préalable à l'entrée dans la Confédération. Vous qui avez voté majoritairement contre la monarchie en 1950, vous vivrez enfin en république.

Politiquement, l'apport de vos bataillons d'électeurs socialistes mettra la gauche suisse, une des plus minoritaires d'Europe, en position de contester la domination que la droite exerce sous des formes plus ou moins bien déguisées depuis plus de 150 ans. Le populisme démagogique d'un Christoph Blocher sera remis à sa place de minorité ronchonne et vieillissante. Les syndicats y retrouveront également une seconde jeunesse.

Une fois la sécurité sociale belge détruite par le séparatisme flamand, vous découvrirez l’absence de sécurité sociale, la restriction des droits sociaux et la lourde ponction des compagnies d'assurance maladie sur la population. Au début, le choc sera rude et l'emploi incertain, mais vous continuerez sans aucun doute à faire évoluer ce système obsolète.

Bien sûr, il faudra quitter simultanément l'OTAN et l'Union Européenne. Certes, Bruxelles ne sera plus capitale européenne, mais cela représente finalement bien peu de choses en regard des deux sièges qu'elle gagnera au Conseil des États, à Berne. La ville de Jacques Brel sera désormais le cœur culturel de la Suisse occidentale, la patrie d’Alain Morisod, un titre qui mérite bien quelques menus sacrifices. Dernier détail : vous abandonnerez l'euro, mais vous retrouverez le franc.

En contrepartie de votre part de la prospérité helvétique, vous nous apporterez des valeurs qui nous manquent : votre ineffable joie de vivre, votre humour irrépressible et vos délicieux chocolats. Zurich se réjouit déjà de n'être plus la seule mégapole du pays. Elle imagine dans l'effervescence et les calculs d'intérêts la fusion de nos compagnies aériennes respectives. Les banques de la Bahnhofstrasse sont de longue date présentes à Bruxelles, on peut compter sur elles pour y rester. Lausanne se prépare à vous restituer spontanément et gratuitement le Ballet Béjart. Le Temps espère la fusion avec Le Soir, et 24 heures avec La Province de Mons. La télévision romande a dès maintenant décidé de renoncer à son émission "Temps présent" au profit des reportages admirables de "Strip-tease". Spécialistes en percements de toutes sortes, nos ingénieurs planchent d'ores et déjà sur un projet de tunnel qui, passant sous la colline de Sauvabelin, le Jorat, le Jura, le Ballon d’Alsace et les Ardennes, reliera les deux parties du nouvel Etat.

Né à Liège et mort à Lausanne, Simenon, romancier du soupçon, vous montre la voie. Comme Hergé, qui se réfugiait au bord du Léman quand la situation devenait trop lourde pour lui, choisissez la paix de l'âme et les filets de perche. A l'exemple de tant de vos compatriotes chaque hiver, envisagez une nouvelle vie, avec de nouveaux reliefs. Vous étiez Belges ? Devenez Suisses !



© La Distinction, novembre 2007. www.distinction.ch


Convaincus que cette solution est la meilleure pour notre avenir de retraités, nous venons de réserver nos vacances d'été en Suisse !

samedi 15 décembre 2007

Variation sur la Genèse, chapitre VII

En ce 15 décembre 2007, ce conte écrit en moins de deux heures a valu un "coup de coeur" du Jury du Concours de Contes de Surice en 2004.

LES MOUCHES DE NOÉ

Savez-vous pourquoi les mouches ont la fâcheuse habitude d'ennuyer les autres animaux ?

C'est une très vieille histoire…
Je vous parle d'un temps que les moins de cent ans… Même les centenaires ne l'ont pas vécu, ce temps-là.

"Sem, Cham et Japhet, allons-y mes enfants ! Il n'y a pas une seconde à perdre, après ce qu'"Il" m'a raconté ! Allez les filles entrez, entrez et tassez-vous au fond, près de mon bureau. Il y a encore du monde à faire monter à bord !"

C'est ainsi que Noé, mais, vous l'aviez tous reconnu, parle à sa marmaille.

C'est vrai que ça se bouscule au portillon de l'arche. C'est vrai que tous les animaux veulent rentrer et comme Noé n'a pas distribué de ticket…

"Les plus gros au centre, sinon, on va chavirer avant d'être parti. Les girafes aux fenêtres, le cou à l'extérieur, ce sera toujours ça de gagné. Faites attention aux petits, ne leur marchez pas dessus ! Doucement les lions, je sais que vous avez faim… il fallait prendre un petit en-cas avant de partir !"

Cela avance plus ou moins vite. Les tortues se font aider par les lièvres, les escargots ont pris place dans la poche des kangourous. Les poissons semblent ravis d'enfin retrouver leur milieu naturel. Les oiseaux se perchent sur le portemanteau, les lampadaires, les bouteilles du bar, les lustres, le moulin à café, le pot à lait, le vase en cristal du Val Saint Lambert, le frigo, le buffet Henri IV, la télévision, les clenches de porte, la grande pendule… Il y a en même un qui est posé sur le cadre avec la photo de mariage de Monsieur et Madame Noé.

Tout cela nous éloigne bien des mouches, me direz-vous ? Et bien non, j'y viens aux mouches…

Noé fait monter à bord les deux sortes de mouches qui existaient à l'époque, les noires et les blanches. Les noires sont telles que vous les connaissez, les blanches ne s'en distinguent que par leur couleur. Au moindre rayon de soleil, le blanc éclatant de leur corps les fait repérer très vite par les hirondelles, les caméléons et autres fourmiliers. Elles sont donc particulièrement vulnérables et Noé tient à ce qu'elles soient aussi bien traitées que les autres animaux. On leur trouve donc une petite place, dans la boîte à bijoux d'une des filles du capitaine. Elles s'y sentent bien et en sécurité.

Les zorilles (animaux puants) entrent à leur tour, après tous les autres, prétextant leur habitude d'être les derniers animaux par ordre alphabétique dans le dictionnaire.

"1, 2… 3331, 3332, 3333… Le compte est bon !"

Noé ferme la porte. Et Dieu fait pleuvoir. Un jour, deux jours, trois jours…

Noé a le temps de finir son puzzle de deux mille pièces représentant un esquimau albinos sur la banquise, Madame de terminer les chaussettes qu'elle tricote pour le mille-pattes et sa petite famille. Les garçons sont arrivés au bout du 99e niveau des Aventuriers de l'Arche Perdue sur leur Game Boy et les filles ont épuisé les mille et une possibilités de vêtir et de dévêtir leur Barbie ou leur Ken préféré.

Les premiers jours, personne ne se plaint trop : "On est bien un petit peu serré mais ça va ! Attention à mes pattes ! T'aurais pu te brosser les dents avant de partir !"

Rien de bien grave. Seulement après une trentaine de jours, certains commencent à revendiquer : "Du pain, des pommes, des poires et des scoubi…" Non, pas de scoubidous !

"Des légumes ! De la viande ! Des légumes ! De la viande ! Des légumes ! De la…"

Déjà, à l'époque, les végétariens se faisaient entendre et les carnassiers aussi !

"Il n'y a plus ni viande ni légumes !" Noé est formel, son frigo est vide et la révolte gronde.

"Je vais pêcher et essayer d'attraper quelques poissons. Eux, ils sont dans leur élément et beaucoup plus nombreux !"

Noé prend sa toute nouvelle canne, celle que Madame Noé lui a offert pour son anniversaire et laisse pendre le fil pendant de longues heures. Pas la moindre touche.

"Il me faudrait un appât à mettre à l'hameçon ?"

"La mouche, la mouche…"

Tout le monde est d'accord pour sacrifier cette mouche qui vole partout et qui les ennuie plus que tout.

Noé s'exécute, il prend la mouche noire, l'attache délicatement à son hameçon et lance sa ligne…

Rien, il n'attrape rien, ni à bâbord, ni à tribord, ni à la proue, ni à la poupe !

"Noé, mon mari, tu es sot. Cette mouche est noire et les poissons ne la voient pas avec ce temps à ne pas mettre un animal dehors !"

Noé récupère la mouche noire qui est certes trempée mais bien vivante et décide d'utiliser la mouche blanche.

Bonheur ! Les poissons se précipitent. Et que je te lui attrape une aile, un bout de son abdomen, un œil, une patte. Noé est content et la moitié de sa ménagerie mange à sa faim.

Au tour de la seconde mouche blanche qui y passe aussi pour le bien commun.

Pour continuer le festin, certains ont bien pensé peindre les mouches noires avec de la peinture pour plafond, mais Dieu, dans son infinie sagesse, en a décidé autrement et la pluie a cessé !

Quand tout le monde a retrouvé la terre ferme, Dieu a demandé des comptes à Noé qui a bien dû admettre le sacrifice des deux mouches blanches pour nourrir la communauté.

C'est ainsi que les mouches blanches ont disparu à tout jamais et qu'il ne reste plus que des mouches noires, les descendantes de nos deux mouches qui, pour se venger des animaux qui ont voulu les sacrifier, les ennuient toujours depuis ce temps-là !

vendredi 14 décembre 2007

50 ans entre deux photos





Ces deux photos ont une histoire... Entre les deux, 50 ans, jour pour jour !!!


Avec mon Papa en Suisse lors de mon premier voyage dans ce pays que j'aime.

Sur la place de Surice, en train de conter lors de l'Estival du conte, le 27 juillet 2003.

C'est par hasard que j'ai retrouvé la première photo avec le commentaire de Maman : "Un beau couple, le 27 juillet 1953 (Brienz-Rothorn)".

Je sortais d'une rougeole qui m'avait fait manquer les examens de première primaire et avait retardé notre voyage en Suisse de deux semaines. D'où le foulard !

Un petit conte ?

Cette année, le concours de contes de Surice proposait comme thème : "Un arbre m'a murmuré..."

Voici l'un des contes que j'avais écrit à cette intention. Même s'il n'a pas été retenu, je l'aime bien ce conte !


GÉNÉALOGIE

Mensonge ou vérité ? À vous de juger…

Depuis plusieurs années, la mode est à la généalogie. Il est sûr qu’au jour d’aujourd’hui, Internet permet aux gens de consulter des milliers de documents plus ou moins intéressants.

Un jour, j’ai succombé, comme beaucoup d’autres…

Oh, les premières heures ont été faciles et enthousiasmantes. Ses parents, on connaît, ses grands-parents aussi, pour les arrière-grands-parents, on commence un peu à hésiter mais avec l’aide des plus anciens de la famille, on trouve la plupart des informations.

J’ai décidé de mettre tout cela sur des grandes feuilles. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble bien plus facile que sur un écran d’ordinateur. Et, comme je suis prudent, j’écris au crayon !

C’est que j’en suis beaucoup plus loin que mes arrière-grands-parents. Je ne sais même pas comment il faut les appeler : arrière-arrière-arrière…

C’est ainsi que j’ai trouvé trace d’un certain Louis Léopold Victor né en 1746.

Cela n’a rien d’extraordinaire, me direz-vous ! Eh bien si ! Car Louis Léopold Victor sont également mes trois prénoms !

Une simple coïncidence… Quand j’ai trouvé cet ancêtre dans un vieux registre paroissial, je n’en ai pas cru mes yeux ! Une personne portant les trois mêmes prénoms que moi ! Et ce n’est pas tout… Ce brave homme (du moins je le suppose !) est né un 26 novembre, tout comme moi !!!

Et juste deux cents ans avant moi, jour pour jour !

C’est tout ce que je savais de lui, mais avouez que c’était déjà beaucoup !

Le registre paroissial ne disait rien de son décès. Probablement, est-il mort dans un autre lieu que celui où il est né ?

Tous les généalogistes éclairés vous le diront, il n’y a rien de plus décourageant que ne pas connaître tout d’un ancêtre, sa date de naissance, de décès, son mariage, ses enfants, ses parents. Moi j’en connaissais déjà pas mal sur Louis Léopold Victor, mais pas assez, ou déjà trop !

Le hasard, ce fameux hasard qui est le compagnon fidèle des chercheurs, m’a aidé. C’est ainsi que j’ai retrouvé trace de Louis Léopold Victor. Il avait fait des études d’apothicaire et s’était marié le 15 juin 1774 (le même jour que moi, évidemment) avec une fille du village voisin prénommée Julie. Ouf ! Le cercle était brisé ! Vous vous imaginez qu’il se soit amouraché d’une Micheline !

Mariage réussi, puisque trois fils sont nés dans les années suivantes. Ceux-là, je les connaissais déjà et tous les renseignements se recoupent parfaitement.

Ah, les vieux registres ! Parfois tellement abîmés que l’on ne peut pas lire certains mots. C’était le cas de celui-ci… Autant les informations concernant sa descendance et son mariage étaient claires, autant la date de son décès était illisible. On pouvait juste déchiffrer « décédé le 14 décembre 18.. », quant aux deux derniers chiffres, point d’interrogation ! Une jolie tache d’encre noire les cachait au regard le plus perçant !

Son épouse était morte le 2 décembre 1805, le jour de la bataille d’Austerlitz, mais lui, impossible de savoir !

Le soir même de cette demi-découverte, je me suis endormi plein d’espoir. D’autres documents, encore à découvrir, pourraient sûrement me donner la réponse…

Les rêves, c’est parfois surprenant. On y rencontre des personnes qui vous parlent de vieilles choses, des animaux familiers qui vous promettent protection, parfois, on se retrouve dans une situation difficile et seule la sonnerie du réveil la résout.

En général, je ne me souviens pas d’avoir rêvé ou alors je ne me souviens pas de mes rêves. Cette nuit-là… vous n’allez pas me croire… Mon arbre généalogique m’a parlé, pas très longtemps certes, mais suffisamment :

« Fais attention, Louis Léopold Victor est ton double, ton jumeau. À deux cents ans près, nés le même jour… morts le même jour… »

Diable, la situation devenait grave !

Lui, 26 novembre 1746. Moi, 26 novembre 1946

Lui, 14 décembre 1800 et quelques… Moi, 14 décembre 2000 et quelques ?

Il me faut savoir. Je dois trouver l’année de son décès. J’ai peut-être encore de belles années à vivre ou alors…

Là, j’ai couru partout : archives nationales à Bruxelles, archives régionales à Namur, Paroisses, églises, temples… J’ai ameuté toute la communauté des généalogistes sur le Net. J’ai cherché, en vain !

Ce cher Louis Léopold Victor semblait éternel…

Et si c’était vrai ? Et s’il avait trouvé l’élixir de longue vie ? N’était-il pas apothicaire de métier ? Et s’il était toujours vivant ?

Non, le registre donnait une date de décès. Donc il était bel et bien mort !

Je suis retourné voir les documents. Avec l’accord du curé, je les ai photographiés sous toutes leurs coutures et même sous lumière ultra violette. Il m’a même autorisé à demander à un ami, spécialiste à la police, de venir voir et de résoudre l’énigme.

Des heures de travail minutieux à essayer de faire disparaître cette fichue tache. Tous les produits y sont passés pour enfin obtenir un résultat… D’abord un zéro est nettement apparu puis au fur et à mesure que le produit faisait son effet, j’ai pu lire le chiffre 7. Louis Léopold Victor était donc mort le 14 décembre 1807 !

Mais… j’y pense… c’était hier le jour fatidique. Nous sommes le 15 décembre 2007 aujourd’hui. Je suis toujours vivant, me semble-t-il et je me sens le mieux du monde !

Maintenant, j’en suis sûr, les arbres généalogiques mentent autant que les humains !

Mensonge ou vérité ? En tout cas, mon conte est terminé !

Il faut bien un premier message...

Nous sommes le 14 décembre 2007 et je viens de créer ce blog.

J'attends vos remarques et vos conseils...