Depuis la fin de la seconde chimio, les médecins ont décidé de me laisser tranquille !
Si aucun des inconvénients ressentis à l'époque n'a fondamentalement changé, il s'en est ajouté d'autres… Des maux à divers endroits du corps. Parfois insupportables, parfois légers, parfois insistants, ils commençaient tout doucement à me pourrir la vie !
Cinq médicaments anti-douleur étaient à ma disposition avec des résultats divers, en bien comme en mal. Depuis plusieurs semaines, je jongle (et Micheline aussi !) avec pilules, pastilles, patch de morphine, sans oublier anti-inflammatoire et paracétamol !
Lors de notre dernière rencontre, mon oncologue m'a proposé de rencontrer une collègue, spécialisée en médecine nucléaire.
Je connaissais déjà cette dame puisque chaque année, nous avions rendez-vous pour le bilan à propos de ma demi-thyroïde (l'autre moitié a été enlevée en 1994) !
Elle m'a proposé un traitement global de mes douleurs par injection d'un produit radioactif allant se fixer uniquement sur les cellules malades pour les détruire lentement mais sûrement... Une injection par mois pendant six mois.
Il y a certes quelques précautions à prendre : au début, traitement séparé du linge, arrêt de certains médicaments et chose importante : Désormais, je dois faire "pipi assis" pour éviter de disséminer des gouttelettes d'urine radioactive !
Première injection aujourd'hui. En deux minutes (chrono en main !), c'est fait.
Puis, petite conversation à bâtons rompus pendant laquelle, elle nous raconte qu'elle a séjourné longuement au Zimbabwe… Vous me voyez venir ? Non ?
J'entonne doucement "Nkosi sikelel' iAfrika" et elle aussi !
Probablement pour la première fois dans un hôpital belge, a-t-on vu et entendu chanter l'hymne national sud-africain par un patient et sa thérapeute !
Allez une folie de plus… Sans plus de regrets que les autres !