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Louis


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vendredi 23 décembre 2016

Juliette et le Prince Parlotte XIV


Conte écrit avec comme première et dernière phrase, celles de "La petite fille aux allumettes d'Andersen".

Il faisait effroyablement froid et Juliette était dans la rue. Elle attendait son papa devant l'école et il ne venait pas. Pourtant dès le matin, il avait promis : "Je serai là à seize heures, attends-moi sagement assise sur le muret."

La nuit est tombée et Juliette commence à avoir peur. La lueur des phares d'une voiture lui rend le sourire : Papa, c'est Papa ! Hélas, la voiture passe devant elle sans s'arrêter. Juliette frissonne. Où est-il ? Pourquoi est-il en retard ? Et s'il avait eu un accident ?

Madame Léontine, la concierge de l'école sort et la remarque.

"Que fais-tu là ?"

"J'attends Papa."

"Par ce froid de canard. Allez viens avec moi, j'habite tout près."

Sans méfiance, Juliette suit Madame Léontine. La maison est bien chauffée, mais il y a comme une drôle d'odeur que Juliette ne connaît pas…

"Veux-tu une boisson chaude ?"

"Oh oui, merci Madame !"

Quelques minutes plus tard, Madame Léontine revient de sa cuisine avec un bol fumant.

"Goûte-moi ça, mes petits-enfants adorent."

Le breuvage a une couleur jaune foncé. On croirait la couleur du vieux pantalon du jardinier, se dit Juliette en y trempant les lèvres. Ce n'est pas bon ! Mais elle est bien élevée et commence à boire doucement. Elle entend Madame Léontine : "Bonne nuit, ma petite !"

Quand Juliette se réveille, elle est dans une cave éclairée par une simple lanterne, elle a froid, elle a soif, elle crie… Rien, il ne se passe rien.

Dans un coin de la pièce, elle découvre une vieille couverture mitée. Pour un peu se réchauffer, elle la met sur son dos.

"Cric, cric…"

Qu'est-ce que ce petit bruit ?

"Cric, cric…"

Juliette en est sûre, cela vient du coin le plus sombre.

"Cric, cric…"

Juliette écarquille les yeux et enfin elle aperçoit une petite souris.

"Mais qu'est-ce que tu fais ici ?"

"Je ne sais pas."

Et elle raconte l'école, son papa, Madame Léontine, le bol et la boisson.

"Eh oui, je connais. Un thé à base d'orties et de champignons, c'est vraiment mauvais et ça endort en moins de deux !"

"Sais-tu comment sortir ?"

"Moi j'habite ici et je sors par mon trou, là dans le coin."

"Un vrai trou de souris, je n'y passerai jamais."

"Il ne faut jamais dire jamais ! Laisse-moi faire…"

"Bingo, Pingo, Tingo !"

Et Juliette se sent devenir petite, mais petite….

"Viens !"

Juliette suit son amie. Il fait noir, cela ne sent pas bon, parfois ça se rétrécit. Juliette se faufile. Elle marche dans l'eau. Parfois un courant d'air violent la fait vaciller. Elle continue avec courage. Au loin, une petite lueur. Elle presse le pas. Ça y est !

"Mais où sommes-nous ?"

"Dans le royaume du prince Parlotte. Je te laisse. J'ai du travail. Un seul conseil : sois polie et dis bonjour à tout qui t'adresse la parole, ici, il faut parler ! Et souviens-toi : "Bingo, Pingo, Tingo !"

La souris disparaît et Juliette marche seule dans ce pays inconnu. Elle croise des gens…

"Bonjour."

Un chien…

"Bonjour."

Juliette arrive devant un superbe bâtiment tout rose.

Le soldat dans sa guérite…

"Bonjour."

"Bonjour, Monsieur le soldat. Qui habite ici ?"

"C'est notre bon prince Parlotte, le XIVe du nom."

"Pourrais-je le rencontrer ?"

"Ce soir, il y a une grande fête et toute la population est invitée, mais il te faudra être mieux habillée et plus propre…"

Juliette est désespérée. Elle repense à son amie.

"Bingo, Pingo, Tingo !"

Et la voilà vêtue comme une princesse et sentant bon la rose.

La fête bat son plein et Parlotte parle avec tout le monde. Juliette observe de loin les courtisans qui se pressent. Un vieil homme à la barbe bleue. Là-bas, une jolie dame accompagnée de sept hommes tout petits qui se présentent…

"Bonjour, je suis Joyeux."

"Bonjour, je suis Dormeur."

Une jeune femme qui n'a d'yeux que pour Parlotte et la grande horloge. À minuit, elle disparaît de la grande salle en perdant une pantoufle petite, si petite. Parlotte la ramasse et la met en poche.

Il s'avance vers Juliette.

"Bonjour Juliette."

"Bonjour Prince. Vous connaissez donc le nom de tout le monde !"

"Eh oui, je connais tous mes sujets et tous mes invités."

"Croyez-vous que je pourrais retrouver Papa et Maman ?"

"Il me semble que tu connais une formule magique ?"

"Merci Prince !"

Juliette s'éloigne, d'autres personnalités s'avancent… Une petite fille tout de rouge vêtue avec un panier au bras, une jolie princesse avec un fuseau acéré à la main et même un groupe de gamins emmené par le plus petit d'entre eux qui sème des cailloux à chaque pas.

Juliette se décide enfin.

"Bingo, Pingo, Tingo !"

Elle se retrouve assise sur le muret. Papa klaxonne. Juliette monte dans la voiture.

"Ce soir, tu dors chez Bonne-Maman, comme prévu. Elle t'attend avec ton dessert préféré : une bonne tarte au riz !"

Juliette bat des mains ! Une tarte au riz de Mamy vaut bien toutes les fêtes du monde, même celle du prince Parlotte, le XIVe du nom !

Avant d'aller au lit, Mamy propose de lui lire un livre. Juliette a vite fait de choisir "Les contes de Perrault" et confortablement installée, elle goûtait dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.

dimanche 16 octobre 2016

La chorale "Les Motivés" chante à Bruxelles


Fin de saison en apothéose ! Plus de quarante-cinq minutes de chants pour faire apprécier notre travail et surtout le travail de notre chef de chœur Olivier Bilquin qui a su faire de notre chorale un beau groupe de (presque) vrai(e)s choristes.

Dans la superbe salle de la Tricoterie, nous avons eu le plaisir d'interpréter quelques-uns de nos chants favoris pour lesquels nous avions répété depuis plusieurs mois !

Venez nous écouter...

Banuwa, berceuse du Libéria

Long walk to freedom : Medley sud africain

Utile (Julien Clerc)

Medley conso (Jean-Jacques Goldman – Alain Souchon)

Les mains d'or (Bernard Lavilliers)

jeudi 25 août 2016

Rencontre...


Il est parfois un simple détail qui vous emmène là où vous ne croyiez pas pouvoir aller ! Regardez cette photo. Elle n'a rien de bien extraordinaire et pourtant...



Comme chaque année, les Rencontres Pédagogiques d'été m'ont apporté leurs moments d'émotion. Une formation avec Marie Chasles sur le thème "l'improvisation pour construire un projet". En six jours nous avons réussi à présenter une courte pièce de théâtre sur le thème du Double JE.

Cette photo était celle de ma fille disparue depuis de longues années et je la regardais en permanence à chaque apparition sur scène.

Tout doucement, je me la suis appropriée, la manipulant avec précaution comme un trésor. Il faut dire que je suis resté seul avec elle pendant de longues minutes pendant que les spectateurs prenaient place, ne remarquant même pas l'entrée de Micheline. Un bel exemple de concentration !

C'était Valérie (Lucie dans la pièce), ma partenaire, qui avait choisi cette photo pour la représenter dès le premier jour.

Si Valérie ne ressemblait guère à l'image, Lucie, par contre, a collé à ce personnage de guerrière dès le premier instant où elle nous a dévoilé son identité. Une superbe "naissance" de personnage !

Encore un souvenir à engranger dans un petit coin de mon cœur où il y en a déjà beaucoup. Le privilège de l'âge probablement...

dimanche 31 janvier 2016

Ma chorale et les demandeurs d'asile


Vous le savez, la chorale "Les Motivés" dont Micheline et moi faisons partie depuis sa création en 2011 est atypique. Elle vit, meurt, revit soudain au hasard des concerts et des engagements.

Depuis près d'un mois, quelques choristes animent un atelier chant au centre de demandeurs d'asile, Fedasil de Jumet (banlieue nord de Charleroi).

La douzaine d'enfants du centre apprécient particulièrement de les rencontrer au point de "délaisser" un peu l'école des devoirs du mercredi après-midi !

Hier, samedi 30 janvier, la chorale entière s'est déplacée pour aller chanter pour les 270 étrangers qui vivent là-bas en attendant une hypothétique reconnaissance de leur statut de réfugiés...

Oh surprise, à notre arrivée, tout le monde était endimanché ! Les hommes avaient sortis leur plus belle chemise, certains étaient chaussés avec goût. Les femmes avaient passés leur plus beaux habits, leurs plus précieux bijoux de pacotille et certaines s'étaient même joliment coiffées pour nous faire honneur. Les enfants étaient beaux à croquer et leur sourire en a fait craquer plus d'une.

Quelle complicité entre eux et nous ! Quels regards ! Quels gestes touchants !

Une chorale ça chante et nous avons chanté ! Pour interpréter "Banuwa", une berceuse du Libéria, les gosses nous ont rejoints face au public et avec nous, ils  se sont immédiatement lancés dans un canon à quatre voix de ce chant. Notre chef de chœur en a été ravi et nous donc !

Puis certains enfants ont chanté en arabe et en albanais et ont terminé par deux ou trois comptines en français : de quoi montrer qu'ils assimilent déjà bien notre langue !

Des moments comme on aimerait en vivre tous les jours...


Pour des raisons évidentes, les photos avec les enfants ne sont pas publiées mais les souvenirs restent...