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vendredi 14 décembre 2007

Un petit conte ?

Cette année, le concours de contes de Surice proposait comme thème : "Un arbre m'a murmuré..."

Voici l'un des contes que j'avais écrit à cette intention. Même s'il n'a pas été retenu, je l'aime bien ce conte !


GÉNÉALOGIE

Mensonge ou vérité ? À vous de juger…

Depuis plusieurs années, la mode est à la généalogie. Il est sûr qu’au jour d’aujourd’hui, Internet permet aux gens de consulter des milliers de documents plus ou moins intéressants.

Un jour, j’ai succombé, comme beaucoup d’autres…

Oh, les premières heures ont été faciles et enthousiasmantes. Ses parents, on connaît, ses grands-parents aussi, pour les arrière-grands-parents, on commence un peu à hésiter mais avec l’aide des plus anciens de la famille, on trouve la plupart des informations.

J’ai décidé de mettre tout cela sur des grandes feuilles. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble bien plus facile que sur un écran d’ordinateur. Et, comme je suis prudent, j’écris au crayon !

C’est que j’en suis beaucoup plus loin que mes arrière-grands-parents. Je ne sais même pas comment il faut les appeler : arrière-arrière-arrière…

C’est ainsi que j’ai trouvé trace d’un certain Louis Léopold Victor né en 1746.

Cela n’a rien d’extraordinaire, me direz-vous ! Eh bien si ! Car Louis Léopold Victor sont également mes trois prénoms !

Une simple coïncidence… Quand j’ai trouvé cet ancêtre dans un vieux registre paroissial, je n’en ai pas cru mes yeux ! Une personne portant les trois mêmes prénoms que moi ! Et ce n’est pas tout… Ce brave homme (du moins je le suppose !) est né un 26 novembre, tout comme moi !!!

Et juste deux cents ans avant moi, jour pour jour !

C’est tout ce que je savais de lui, mais avouez que c’était déjà beaucoup !

Le registre paroissial ne disait rien de son décès. Probablement, est-il mort dans un autre lieu que celui où il est né ?

Tous les généalogistes éclairés vous le diront, il n’y a rien de plus décourageant que ne pas connaître tout d’un ancêtre, sa date de naissance, de décès, son mariage, ses enfants, ses parents. Moi j’en connaissais déjà pas mal sur Louis Léopold Victor, mais pas assez, ou déjà trop !

Le hasard, ce fameux hasard qui est le compagnon fidèle des chercheurs, m’a aidé. C’est ainsi que j’ai retrouvé trace de Louis Léopold Victor. Il avait fait des études d’apothicaire et s’était marié le 15 juin 1774 (le même jour que moi, évidemment) avec une fille du village voisin prénommée Julie. Ouf ! Le cercle était brisé ! Vous vous imaginez qu’il se soit amouraché d’une Micheline !

Mariage réussi, puisque trois fils sont nés dans les années suivantes. Ceux-là, je les connaissais déjà et tous les renseignements se recoupent parfaitement.

Ah, les vieux registres ! Parfois tellement abîmés que l’on ne peut pas lire certains mots. C’était le cas de celui-ci… Autant les informations concernant sa descendance et son mariage étaient claires, autant la date de son décès était illisible. On pouvait juste déchiffrer « décédé le 14 décembre 18.. », quant aux deux derniers chiffres, point d’interrogation ! Une jolie tache d’encre noire les cachait au regard le plus perçant !

Son épouse était morte le 2 décembre 1805, le jour de la bataille d’Austerlitz, mais lui, impossible de savoir !

Le soir même de cette demi-découverte, je me suis endormi plein d’espoir. D’autres documents, encore à découvrir, pourraient sûrement me donner la réponse…

Les rêves, c’est parfois surprenant. On y rencontre des personnes qui vous parlent de vieilles choses, des animaux familiers qui vous promettent protection, parfois, on se retrouve dans une situation difficile et seule la sonnerie du réveil la résout.

En général, je ne me souviens pas d’avoir rêvé ou alors je ne me souviens pas de mes rêves. Cette nuit-là… vous n’allez pas me croire… Mon arbre généalogique m’a parlé, pas très longtemps certes, mais suffisamment :

« Fais attention, Louis Léopold Victor est ton double, ton jumeau. À deux cents ans près, nés le même jour… morts le même jour… »

Diable, la situation devenait grave !

Lui, 26 novembre 1746. Moi, 26 novembre 1946

Lui, 14 décembre 1800 et quelques… Moi, 14 décembre 2000 et quelques ?

Il me faut savoir. Je dois trouver l’année de son décès. J’ai peut-être encore de belles années à vivre ou alors…

Là, j’ai couru partout : archives nationales à Bruxelles, archives régionales à Namur, Paroisses, églises, temples… J’ai ameuté toute la communauté des généalogistes sur le Net. J’ai cherché, en vain !

Ce cher Louis Léopold Victor semblait éternel…

Et si c’était vrai ? Et s’il avait trouvé l’élixir de longue vie ? N’était-il pas apothicaire de métier ? Et s’il était toujours vivant ?

Non, le registre donnait une date de décès. Donc il était bel et bien mort !

Je suis retourné voir les documents. Avec l’accord du curé, je les ai photographiés sous toutes leurs coutures et même sous lumière ultra violette. Il m’a même autorisé à demander à un ami, spécialiste à la police, de venir voir et de résoudre l’énigme.

Des heures de travail minutieux à essayer de faire disparaître cette fichue tache. Tous les produits y sont passés pour enfin obtenir un résultat… D’abord un zéro est nettement apparu puis au fur et à mesure que le produit faisait son effet, j’ai pu lire le chiffre 7. Louis Léopold Victor était donc mort le 14 décembre 1807 !

Mais… j’y pense… c’était hier le jour fatidique. Nous sommes le 15 décembre 2007 aujourd’hui. Je suis toujours vivant, me semble-t-il et je me sens le mieux du monde !

Maintenant, j’en suis sûr, les arbres généalogiques mentent autant que les humains !

Mensonge ou vérité ? En tout cas, mon conte est terminé !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Louis

J'ai apprécié ce texte, le sujet en est original, le rythme rapide et l'humour par absent... Amitiés à toi

Blanche

Anonyme a dit…

Bien cher Louis,

Bravo pour ce merveilleux texte...

On a envie de lire la suite...

tu donnes envie de lire, et en cela c'est du bon boulot...

amitiés

Pascal di MONDA
poétiquement vôtre

Jo Hubert a dit…

Louis,

En lisant ton conte, j'ai souhaité qu'il soit vrai, tu m'as donné envie de croire au merveilleux !

N'est-ce pas un des buts du conteur ?

Josiane.

Anonyme a dit…

Bonjour Louis,
je viens de visiter ton blog et franchement, je reviendrai ! j'ai beaucoup aimé ce conte... tu as du talent, et dès le début, j'ai été "prise" par l'histoire, au point de vouloir absolument connaître la fin !
et puis, je dois te dire que j'aime beaucoup 2 de tes prénoms : Louis et Victor : c'est ainsi que j'ai prénommé 2 de mes fils !! forcément, ça créé des liens... hihi
à bientôt (ici ET sur FE)
gros bisous
Beezoo

Anonyme a dit…

J'adore ce genre d'histoire où ça semble réèl ou pas à nous de décider. Bonne introduction tu entres dans le sujet et nus intéresses, puis le rythme s'endiable et nous avons une fin qui étonne.

Dans l'analyse, ça fait une bonne impro.

Ca c'est mon côté Angélique. Voynos le côté Diabolique...

Le début est très bon, Le fait de chercher la date pour connaître le jour de ta "mort" est connu, j'aurai pris un autre prétexte. le rythme endiablé, j'adore. La fin me parait un peu "plate" la fin est bonne, mais je pense qu'il y manque un climax.

Je sais, avec le coach, on n'a jamais bon...et j'suis pas obligé de la ramener, mais je le fais parceque j'ai bien envie d'en parler avec toi.

Chouette conte, vraiment, j'en veux encore des comme ça.